Ligue des champions | Etoile-Wydad – Manche retour – Ce soir à Radès (20H00) : Le match de vérité

Plus qu’un match de qualification, Kaïs Zouaghi et ses protégés jouent pour retrouver l’estime de leur public. Plus que la simple qualification donc.

Ce ne sera pas du tout facile face à un WAC déchaîné et avide de prendre sa revanche dans cette édition 2020, mais l’Etoile reste toujours l’Etoile. Un club aux fortes traditions africaines notoires et qui renaît chaque fois qu’on veut l’enterrer. A l’aller, les Etoilés ont montré le piètre visage de la dernière période : défense approximative et des joueurs-cadres qui commettent des erreurs fatales. Le festival des entraîneurs qui ont défilé depuis le début de la saison montre bien que le problème n’est pas uniquement et en grande partie celui de l’entraîneur. Benzarti, Mhamedi, Garrido et maintenant Zouaghi, mais malgré cela les résultats dans les grands rendez-vous ne suivent pas. C’est une ambiance malsaine, des vestiaires pas du tout calmes et des  dirigeants faillibles et qui se sont éclipsés quand l’équipe avait besoin d’eux. Ce sont aussi de mauvais choix probablement, mais c’est surtout une attitude passive des joueurs. Quand il y a des noms comme ceux de Bediri (on a cru qu’il a retrouvé son top niveau, mais à chaque fois il dérape), Msakni, Ben Ouannès, Coulibaly, Ben Amor (la reprise est pénible), Belarbi, Laaribi, Kechrida, Methnani ou Bâayou, et que la prestation du groupe soit aussi «petite», il y a donc quelque chose qui fonctionne mal. Contre le WAC, les Etoilés, en tant que joueurs responsables, auront besoin de toute leur dignité, de leur cœur pour réagir. Ils jouent plus que la simple qualification, ils jouent leur crédibilité auprès d’un public lassé des échecs et des rendez-vous loupés. Il ne faut pas qu’ils s’égarent de leur mission principale, celle de reconquérir le cœur de leur public. C’est un match de joueurs avant tout. Les duels, les astuces, le placement et la hargne pendant 90’, voire plus, sont les moyens de dépasser cet écueil. Pour Kaïs Zouaghi, le rôle est capital pour celui qui a joué et réussi en Afrique en tant que joueur sous les couleurs de l’Etoile. Tout est clair dans les têtes des joueurs, ils savent ce qu’ils doivent faire, mais peuvent-ils le faire ?

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